Certains d’entre vous sont peut-être familiers avec l’idée de « vie intérieure » mais je m’adresse là à ceux qui ne le sont pas ou moins.
La vie intérieure peut se définir par rapport à la vie extérieure.
Elle est le monde du dedans et de ce qui nous habite : nos sensations, nos émotions, nos sentiments, nos pensées.
La vie intérieure se définit aussi par rapport à la vie physique.
Je m’explique : nous sommes faits d’une vie physique (un corps) mais aussi d’une vie intérieure (un psychisme). Elles nous constituent de manière unique.
La vie intérieure c’est finalement ce qui se passe quand on ferme les yeux, qu’on médite et laisse défiler les pensées, qu’on se couche et cogite, ou qu’on s’endort et rêve.
Mais c’est aussi quand on a les yeux ouverts, qu’on lit un livre et que des images nous viennent, ou qu’on est au cinéma et qu’on devient un des héros du film.
Finalement la vie intérieure c’est quelque chose au-dedans de nous qui se déploie au-delà de nous et déborde les limites de notre corps.
C’est ainsi l’instinct, l’intuition et tous nos sens qui se connectent à plus grand que nous
Comme je le disais : nous sommes faits d’une vie physique (un corps) et d’une vie intérieure (un psychisme). Toutes deux se développent durant notre existence avec néanmoins des étapes-clés biologiques.
Il est d’ailleurs intéressant d’observer que c’est à l’occasion de changements physiques importants que s’opèrent des changements intérieurs en miroir.
C’est ce qu’on appelle des passages de vie :
« Veillant en premier lieu à l’accueil des bébés, j’accompagne la vie intérieure des parents et celle des professionnels qui les entourent »
En page d’accueil, j’ai donné la couleur de mes accompagnements :
Vie intérieure de l’enfant
Vie intérieure de la femme enceinte et des coparents
Nous avons souvent tendance à penser que les nouveau-nés sont des mini-nous ayant tout à apprendre de nous. On a même longtemps pensé qu’il n’était que des petits estomacs « sur pattes » qu’il suffisait dans un premier temps de remplir, avant qu’ils ne soient capables un jour d’apprendre les bases du langage, d’interagir avec nous puis d’engranger des connaissances. En sommes-nous si sûrs ?
Tous les parents ayant croisé le regard de leur bébé à la naissance savent combien il est transperçant, profond et loin d’être vide. Tous les professionnels travaillant en salle de naissance, en suites de couches ou en néonatologie le vivent aussi. Et toutes les études en neurosciences sur les bébés in utéro ou en extra-utérin vont dans ce sens.
Il est donc temps de conscientiser que la petite taille de leur corps ne signifie pas que la dimension de leur vie intérieure est proportionnellement la même : à savoir petite. C’est probablement même l’inverse. Il est donc important de considérer la vie intérieure des bébés sans se limiter à nos pensées rationnelles.
Notre mental a toujours besoin de trouver une origine, de signifier un début et une fin. C’est notre tendance à vouloir découper la vie en partie et de mettre chacune dans une case avec une étiquette. Il est vrai que nous découpons le temps en heures, l’espace en kilomètres, l’existence humaine en périodes.
Nous aimerions donc bien mettre un début à notre vie physique et d’ailleurs on s’accordera sur la fusion visible des deux premières cellules. Mais pour notre vie intérieure, quand commence-t-elle exactement ? Sous quelle forme ? Qu’en savons-nous puisqu’elle n’est pas visible ?
Dans le doute, nous avons tout intérêt à tenir compte de notre vie intérieure dès nos débuts
S’intéresser à la vie intérieure revient à en représenter une géographie. Effectivement nous sommes beaucoup plus doués avec la matière qu’avec la non-matière, et donc plus enclins à observer le fonctionnement de notre vie physique (notre corps) que celui de notre vie intérieure (notre psychisme). Il est temps de s’y mettre !
Observer la vie intérieure, c’est finalement approcher des questions relatives à notre conscience :
Telle est ma quête !
J’ai pour habitude de dire que je suis une thérapeute chanceuse car la périnatalité est une porte d’entrée magnifique à la vie intérieure.
Tous les psys savent en effet que durant la grossesse la femme vit une gestation intérieure la prédisposant à « travailler » sur elle-même. C’est la réalité de la femme enceinte mais aussi du coparent, s’il est proche de cette femme et du projet. Il vit alors ce même remaniement.
Etre psychologue en périnatalité, c’est travailler avec cette porosité émotionnelle naturelle. Elle est présente chez les parents en écho à celle du bébé. C’est comme si la vie avait prévu que tout ce petit monde soit au diapason.
Etre spécialiste en vie intérieure, c’est travailler avec cette intelligence du vivant et à la source de la vie humaine.
Concevoir et accueillir la vie
Parents
Professionnels